Dans l'état de Jalisco, Tequila est sans aucun doute un lieu très représentatif de l'âme du Mexique. Ville éponyme de la boisson mexicaine par excellence, elle est entourée de canyons, volcans et collines recouverts de champs d'agaves bleus.
A cinq minutes du centre, on peut se perdre dans des paysages de cactus, montagnes et manguiers, oiseaux de toutes sortes, haciendas tequileras majestueuses.
Dans le centre il est difficile de ne pas voir tous les bars, boutiques de souvenirs ou magasins d'alcool dont le thème unique est la boisson reine: la tequila.
De dégustations dans les échoppes en expérimentations de coktails dans les restos, on se rend vite compte que la tequila d'exportation n'a rien à voir avec la mexicaine.
Blanco, reposado (vieillie 11 mois), añejado (vieillie 3 ans), sa qualité atteint plus celle d'un délicat cognac que du médiocre alcool amer de nos cuites lycéennes du samedi soir.
D'ailleurs la technique de fabrication, ce sont les Espagnols qui l'ont importée: cuisson du fruit de l'agave,
extraction du jus, fermentation
et deux distilations avant le vieillissement en fût de chêne,
et la mise en bouteille.
Mais il serait injuste de réduire Tequila à ses nombreuses distilleries.
La ville elle-même ne manque pas de charme. La place centrale est envahie par les hommes au chapeau blanc,
de nombreuses petites cantines proposent les en-cas typiques mexicains,
la terre est fertile et les marchés pleins de fruits,
les rues sont colorées et les habitants très accueillants.
On termine notre séjour dans une cantina, à refaire le monde avec le patron, un prof d'histoire à la retraite et un ingénieur de passage. Tout y passe, des moustaches de Zapata au gouvernement de Calderon, de la révolution du Chiapas aux prochaines élections en passant par la tête disparue de Pancho Villa... A Tequila "être mexicain" se conjugue à tous les temps...