18 Aout 2010.

A bord de Lupita, notre combi, nous partons explorer le Mexique, ses Pueblos Magicos, ses côtes, ses montagnes et ses forêts.

Curiosité, tendresse pour ce si beau pays et un grand besoin d'exotisme après 2 ans et demi à Huatulco...

lundi 27 septembre 2010

Patzcuaro la paisible









Dans l'état de Michoacan, il est un Pueblo Magico que l'on avait déjà visité à Noël dernier: Patzcuaro.














Au bord d'une lagune et entouré de montagnes, nous y revenons avec plaisir, tant nous aimons l'ambiance calme de ses rues blanches et rouges, sa gastronomie variée et délicieuse, et l'amabilité de ses habitants.








Les habitants de la réqion si pieux qu'ils n'hésitent pas, après une journée de bus, à passer la nuit dehors pour ne pas manquer la messe de 7heures à la Basilique de la Virgen de la Salud...


Coup de chance, on tombe pendant la semaine de l'anniversaire de sa désignation comme capitale purépecha.

Au XVI siècle, don Vasco de Quiroga, l'évêque espagnol en charge de la région, sent la richesse culturelle des purépechas et va tout faire pour favoriser l'artisanat et préserver les traditions.

Puis Lazaro Cardenas, président mexicain dans les années 30,  instaure des lois de protectorat architectural, et aujourd'hui, Patzcuaro est devenu une petite ville aux rues charmantes.








Des boutiques et des ateliers un peu partout. Des artisans et travailleurs heureux de faire partager leur passion, ou juste désireux d'un brin de causette.



Comme mes trois amies, de près de 80 ans, dont la profession est d'arracher à l'aide d'un couteau les mauvaises herbes qui poussent entre les pavés du parvis de la basilique (pour l'équivalent de 130 euros par mois... mais avec le sourire).




Mon cordonnier qui rêve de voyages en avionnette.



Ce sculpteur qui taille du bois depuis 36 ans et qui accumule dans son atelier-maison des milliers d'objets, tableaux, bondieuseries, masques, et autres statuettes qui attendent un jour peut-être de trouver un acheteur.






Les artisans qui peignent en feuilles d'or des plats ou des bijoux, ravis d'expliquer les techniques de leur art.






Les célébrations de l'anniversaire donnent aussi lieu à quelques exhibitions: du célèbre jeu de la pelote, la pelote purépecha étant un peu particulière puisqu'elle se jouait avec une pelote enflammée, et qu'elle durait parfois plusieurs jours, jusqu'à ce que mort s'ensuive...


















et aussi de danse traditionnelle purépecha, la danse des petits vieux.










En passant on en profite pour déguster les savoureuses corundas, la sopa tarasca, les carnitas, les pains et patisseries.



Une semaine de convivialité, d'échange, de tranquilité qui ne sera perturbée que par les incroyables orages quotidiens de début d'après-midi. Tout est réglé comme du papier à musique à Patzcuaro.

samedi 25 septembre 2010

Dolores Hidalgo…






… Cuna de la Independencia Nacional
( Berceau de l’Indépendance Nationale)

Ou la fierté patriote…


Le 16 Septembre 1810, le curé Hidalgo fait sonner les cloches de sa petite église pour rassembler tous ses fidèles. Dans un discours enflammé, il appelle le peuple à la révolte armée et à la lutte pour l’indépendance avec l’Espagne. Il termine son discours avec le fameux « Viva Mexico !! ».

Un an plus tard, sa tête sera coupée par l’armée loyaliste. Et en 1821, on proclamera l’indépendance du Mexique.

Le curé donnera son nom à la ville, et le « Grito » sera répété chaque 16 Septembre.

Dolores Hidalgo, quel autre lieu pour aller crier « Vive le Mexique » l’année du Bicentenaire ?


Au programme des festivités, des concerts gratuits tous les soirs (los jefes de los jefes, Los Tigres del Norte !!),

des défilés en costumes d’époque,







un joyeux bordel sur la place central le 15 au soir,



la visite du Président de la République pour le Grito (je précise au passage que, ne portant pas forcement Felipe Calderon dans notre cœur, on n’a pas fait l’effort de se réveiller à 6h du mat pour écouter son discours, donc, pas de photo…)

On aime cette petite ville animée, des cantinas à tous les coins, les hommes en chapeau et bottes pointues, le vrai Mexique comme on l’imaginait.








spéciale dédicace pour Will...
Bien sûr qui dit fête du Bicentenaire dit Contre-fête du Bicentenaire, et les groupes de paysans marxistes de la région sont bien là pour dénoncer (à grand renfort de CRS mexicains armés jusqu’aux dents) que les fonctionnaires de l’état sont corrompus et que le Mexique souffre de disparités sociales abyssales…











En tant qu'étrangers, on n'a pas le droit de traîner nos guêtres trop longtemps dans les manif sous peine d'un retour fissa en France avec interdiction à vie de mettre un pied sur le territoire mexicain. Ce serait dommage...
On s'offre donc des petits plaisirs plus politiquement corrects : déguster les nationalement célèbres glaces du Zocalo aux saveurs exotiques;
se recueillir sur la tombe de José Alfredo Jimenez, le Jacques Brel mexicain, megastar immortelle, natif de Dolores et qu’on entend à tous les coins de rue.










Un séjour vert-blanc-rouge,
piquant et savoureux comme un bon chile …